mardi 18 mars 2008

Henri Sauvage au Maroc ?


Monsieur Gaffard m’envoie une énigme et j’aime ça.
Regardez cette carte postale nous proposant un immeuble en coupe, immeuble en gradin. Cette carte nous donne des indications comme la séparation marchandises-public (faut-il penser à un grand magasin ?) et des localisations qui font penser au Maroc. La date, 1922, le style, immeuble en gradin nous évoque immédiatement la figure de Henri Sauvage. Pourtant si la proximité avec la construction de son célèbre immeuble parisien est grande rien dans mes recherches ne me permet d’affirmer qu’il s’agit de l’œuvre de cet architecte ou de l’un de ses condisciples.
Donc si quelqu’un nous regarde et qu’il a une idée faites-le nous savoir ; Monsieur Gaffard et moi-même serions heureux de redonner un nom à ce bâtiment et à son constructeur. Peut-être aussi s’agit-il d’un projet avorté.
A vos livres, revues, collection de cartes postales, albums de famille, archives...
Merci.
On peut se rapporter à la fiche suivante de DOCOMOMO, toujours aussi passionnante
http://www.archi.fr/DOCOMOMO-FR/fiche-imm-vavin.htm

soudain Julien Donada...volume 2



Soudain Julien Donada...

Il semble que parfois les bouteilles jetées à la mer finissent par être ramassées. Depuis que j’ai ouvert ce blog, je pensais que seul le cercle de mes amis avait l’obligeance de jeter un coup d’œil sur celui-ci en y apportant un regard souvent pertinent (merci Alan, Benoît, Claude, Sylvain...). Mais voici que depuis quelques jours la machine s’emballe et que je reçois de droite et de gauche (de manière stéréoscopique donc) des messages, des images et que des contacts se nouent. Est-ce un effet ADSL-Wifi conjugués ?
En tout cas, Julien Donada m’apporte la preuve que je ne suis pas le seul à porter un intérêt pour, à la fois l’architecture brutaliste et contemporaine et la carte postale moderne.
C’est d’ailleurs si proche que c’en est confondant !!
Il vous suffira d’aller voir ses photographies sur son site pour vous en apercevoir. De plus Julien Donada réalise des documentaires sur des architectures qui sont pour moi l’aboutissement de ce que je me crois devoir défendre : Sainte Bernadette du Banlay de Parent et Virilio, la Grande Motte de Balladur, Ou encore l’architecte Haüsermann... Il ne me manque plus que Royan et Brasilia, pour la Rafale de Reims c’est trop tard.
Mais tenez-vous bien en plus de cela Julien Donada s’offre le luxe d’éditer des cartes postales... Quelle avance sur mes ambitions, quelle claque...
Il faut vraiment que je me décide.
Il faut dire que nous avons la même bible, notre guide d’architecture contemporaine de Messieurs Amouroux, Crettol et Monnet, un chef-d’oeuvre, une référence, un saint-Graal, une apothéose éditoriale, un monument élevé à la gloire de la modernité, une chance incroyable, une mine profonde dans lequel je glisse une nostalgie revisitée.
Je vous donne donc ici copie des cartes postales qu’il m’a envoyées :
1 les deux premières nous montrent les vidéos qu’il a réalisées. J’ai eu la chance de recevoir en cadeau celui de la Grande Motte, c’est superbe.
2 la suivante reprend son principe de confronter la carte postale au site directement représenté. Les idées simples sont les plus belles et le temps qui passe s’affiche simplement pris entre les doigts du photographe, le léger flou de la profondeur de champ ajoute à cette nostalgie.
3 celle-ci nous montre Sarcelles prise sous le quadrillage de la visée de l’appareil photographique, une image dure et romantique entre le daguerréotype et le ciblage militaire.
4 Une jeune femme passe ses mains sur la surface brute du béton de la Tourette de Le Corbusier comme pourrait le faire une aveugle tentant de comprendre l’espace. la légèreté des vêtements, leur fragilité s’opposent à ce mur de manière étonnante, les pieds plongent dans le sol comme le bâtiment.
5 Une fausse stéréoscopie qui me ravit, je croise les yeux pour fondre le couple de Traban mais ne réussis pas à percevoir le relief du sol roumain. Etrange décrépitude dédoublée.
Tous droits de reproduction à Julien Donada.
Soudain la Grande Motte est une réalisation de Julien Donada, Petit à petit productions avec l’aide de la direction de l’architecture et du Patrimoine
la bulle et l’architecte, portrait de Pascal Haüsermann est une réalisation de Julien Donada,TS Productions et Voi Sénart
ce film est disponible ici :
http://editions.docnet.fr
Pour voir les photographies de Julien Donada :
http://www.themorningnews.org/archives/galleries/i_was_there/
Et encore un grand merci à lui