samedi 2 janvier 2010

Allemagne au Brésil

Voilà une belle carte postale :

On y voit l'Ambassade d'Allemagne de l'ouest à Rio de Janeiro.
Posée orthogonalement à la falaise, dans une opposition dure, le bâtiment est bien typé : pilier magnifique, superposition des masses, brisures des lignes, casquette sur le toit terrasse, couleur vive apportée par les rideaux.
Moderniste cela se veut.
J'aime surtout le poids du bâtiment ne reposant que sur un pilier massif mais bien léger tout de même pour une telle masse. Ainsi les autos déposent à l'ombre le personnel et les visites à l'ambassadeur.
Finalement cela ressemble fortement à un collage de trois constructions. Glissée dessous une première construction fine et étroite suit la falaise et la longe. Ouverte, elle est un pavillon d'accueil et offre un sas entre la voie publique qui se poursuit sur le parvis et les bureaux au-dessus. Ceux-ci sont contenus dans l'énorme masse bien dessinée mais assez simple finalement.
Un parallélépipède légèrement cassé en son milieu et fendu sur trois étages de fenêtres allant en butée au bout du bâtiment. L'espace central sans ouverture doit contenir les escaliers et cages d'ascenseurs.
Tout en haut, sur la terrasse un autre type de construction plus moderniste avec sa grande visière et sa façade très ouverte doit servir, j'imagine (seulement) soit de lieu de réceptions divers soit de logements pour l'ambassadeur, c'est, en effet le lieu le plus spectaculaire de la bâtisse. On imagine la vue depuis la terrasse et les belle soirées de l'ambassadeur...
Les architectes seraient Messieurs Schmitt et Van Dorp mais sans certitude...
Architectes allemands va sans dire.
Il est d'ailleurs drôle de constater que des architectes allemands au Brésil ou des architectes brésiliens en Allemagne, à la même époque font à peu près la même chose. Sans doute que les seconds ont subi l'héritage des aînés des premiers et que l'Atlantique est facile à traverser.
La carte postale envoyée par Claude depuis... Beaune La Rolande est une édition Parana Cart. Il s'agit d'un cliché de José Guinart.