vendredi 1 octobre 2010

Melnikoff contre (tout contre) Häusermann...

Parfois le hasard des réceptions et découvertes de cartes postales met des architectes très différents par leur époque et leur pensée l'un contre l'autre, tout serrés.
c'est le cas aujourd'hui avec cette réunion improbable dans une enveloppe d'une carte postale représentant le pavillon de la Républiques Soviétique par Konstantin Melnikoff (Melnikov) et une photographie un peu abîmée d'une maison de Monsieur Häusermann.
Commençons par Monsieur Melnikoff :


Cette superbe carte postale est due aux éditions Papeghin, Paris. L'architecte est nommé mais nous n'avons pas de date.
Nous retrouvons le point de vue sur ce splendide et moderne pavillon que nous avions déjà vu ici.
La carte est en héliogravure dans un état de fraîcheur incroyable et dans un beau ton sépia très chaud superbe.
Quel document !
On devine le très beau jeu formel de l'escalier qui monte le long de la construction sous des auvents brisés et le logo de L'U.R.S.S.

Puis Monsieur Häusermann :


Il ne s'agit certes pas d'une carte postale mais comment résister à un tel document ? Il s'agit là d'une petite photographie, mal développée d'ailleurs dans laquelle on devine sur une butte une maison coque de l'architecte, enfin je ne crois pas me tromper...
Julien tu en penses quoi ?
Mais où sommes-nous ?
On devine un chemin bien neuf, une sorte de foire exposition. Les jeunes gens sont bien des années soixante et je devine même la silhouette familière d'un Araucaria.
La coque est encore en construction et une bâche plastique tente de protéger l'intérieur.
Cette maison bulle existe-t-elle encore ou bien fut-elle détruite après la démonstration du talent de notre architecte sur cette manifestation ?
Entre les deux architectures je ne saurais choisir.
J'aime chacune pour la réponse exacte à leur époque, leur programme. Chacune aussi propose une certaine économie.
Oui.
Incapable de choisir, alors juste souhaiter toujours entre deux proposition se réjouir des richesses et ne pas regretter aimer. Jamais.