lundi 6 février 2012

un cratère moderne

Finalement on pourrait se demander comment juger une architecture depuis des images.
Qu'est-ce qui fait que, depuis ces cartons imprimés en offset, je peux aimer ou non un objet construit ?
Si je m'en tiens à l'exemple ci-dessous, je pourrais faire une liste :
- équilibre de la volumétrie générale
- articulation des volumes, leur "circulation"
- cohérence plastique des matériaux (rapprochements et oppositions plastiques : matité, brillance, coloration, sens du toucher sous l'œil, illusionnisme ignoré)
- leur modernité sans fard
- décoration subtile constituée directement dans la masse
- ouvertures parfaitement en harmonie avec la volumétrie
- géométrie abstraite mais générée par le programme
- finitions impeccables (vu ? d'ici...)
- classicisme tempéré jouant avec une modernité discrète mais appuyée

C'est déjà bien non ?

Alors le théâtre d'Alès (1972) sur ces cartes postales "La Cigogne" nous donne tout cela à voir... Ne nous manque que le nom de l'architecte qui n'est même pas nommé dans le site du théâtre du Cratère !
Je ne trouve sa trace que sur l'excellent site Archiguide qui nous apprend que P. Roux en serait l'architecte et que Alberto Cattani y aurait fait des transformations.
Pourtant devant mes cartes postales, sans être allé voir, sans même avoir circulé dans ses espaces, je le trouve beau ce théâtre. Dois-je me priver de ce jugement esthétique pour la raison simple mais finalement futile de ne pas y être allé ?



Détails des bas-reliefs moulés dans le béton :



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